Du bla bla

Et puis voilà…

10/05/2018

J’ai souvent lus des récits de copines ou d’inconnus en colère contre leur corps,
Ce corps incapable de donner la vie,
Ces ovaires qui ne fonctionnent pas comme il le faudrait.

Et moi dans tout ça ?
Et mes ovaires ?
Et mon corps ?

Eh bien moi j’ai peur de les blesser…
Les blesser en leur avouant que j’ai le soucis inverse.
Ce petit tabou de l’hyper-fertilité.
Moi je ne souhaite plus donner la vie et pourtant mon corps ne m’écoute pas.

Je l’ai tellement répétée cette phrase,
« Je suis pour l’avortement mais pas sur moi, je n’en serais jamais capable »

Et pourtant c’est bien ce que j’ai dû faire.

Je m’en suis excusée auprès de Dieu,
Mais c’était une erreur,
Une erreur de m’imposer ça car je n’en ai pas eue la force.

Non,
Je n’en étais pas capable,
Ma vie est bien assez remplie avec mes 3 enfants,
Nous sortons a peine la tête de l’eau,
Mes fils commençaient à peine à dormir la nuit,
Et puis mon corps…
Lui n’était pas prêt.
Pas prêt a recommencer tout ça,
Physiquement ce n’était pas possible je le sentais.
NON.

Et mon mental ?
Lui non plus il ne pouvait pas.
J’aime mes 3 enfants plus que tout au monde,
Mais chaque jour je suis au max de mes capacités avec eux.
3 enfants en 20 mois c’est pas mal non ?

NON,
Pas encore,
Pas une grossesse,
Pas un nouveau né,
Pas un enfant de plus.

Je ne voulais pas.

Je voulais avoir le choix pour une fois.

Je maudis mon corps,
Je maudis mes ovaires.

J’ai rêvé et je rêve d’une ménopause.

Pourquoi ne pas juste avoir des ovaires simples ?
Un corps normal…
Ovuler comme tout le monde,
Accepter les modes de contraceptions du marché.

Ou est ce le marché qui devrait accepter les filles différentes ?
A ce jour, aucune solution ne me convient…
Les hormones me donnent des effets secondaires improbables,
(Stérilet, anneau vaginal, pilule…)
Je ne peux passer au cuivre car mes règles sont déjà (TRÈS TRÈS) hémorragiques,
Il ne me restait plus que suivre mes cycles…
Ouais c’est ce que j’ai fait.
Sauf que j’ovule plusieurs fois…
J’ai donc ovulé normalement.
Puis j’ai ovulé à nouveau 12 jours plus tard…
Pas 2 jours,
Pas 3…

12 !

Je suis de celles qui n’ont pas le droit à l’erreur.

Ne rien prendre pendant 2 ans et demi en pensant être stérile et tomber enceinte.
Le voir comme une bénédiction OK.
Se protéger après mais oublier 1 fois sur toute l’année,
Tomber enceinte de jumeaux !
(On s’était dit que nous aurions un autre enfant à la rentrée à l’école de notre fille alors on s’est dit « tant pis, c’est plus vite que prévu c’est tout »)
Se re protéger et surveiller au plus près ses cycles la boule au ventre en se disant qu’il faut que j’arrête d’être parano…
Et BIM.

NON.

Je ne pouvais pas.

Pardon la vie mais je ne t’ai pas suivie sur ce coup.
Mon « leit motiv » qui est « rien n’arrive au hasard » en a pris un coup.
La je ne voulais pas.

Et j’ai mal.
Psychologiquement évidemment.
J’ai pleuré a cette idée,
Celle de garder ce futur bébé comme celle de stopper cette aventure.
Aucune des 2 options n’avait de sens pour moi,
Aucune des 2 ne me réjouissaient…
Mais justement c’était bien ça le soucis.

Pleurer de tristesse et de haine à l’idée d’avoir un enfant,
Être en colère,
Le voir comme un désastre,
Ce n’est pas sain…

Mes mots sont peut être durs mais c’est ainsi que je l’ai vu.

Je ne doute pas de mon choix.
Mais j’ai  mal.

J’ai eu mal physiquement aussi.
J’ai écrit ces mots sur mon téléphone alors que je n’avais pris que la moitié des cachets,
La partie la plus soft du programme.
Et j’ai pleuré de l’intérieur.

J’avais l’impression qu’il fallait que ça fasse mal pour me montrer que ce que je vivais n’étais pas anodin.
Mais ce choix était le mien.
Le notre.

Mais il m’a tellement fait mal.

J’ai compris plus tard que cela venait de mon corps qui encore une fois n’acceptait pas la composition du dit cachet…

Après il y a eue l’étape plus hard le sur lendemain,
L’expulsion…

Et surtout l’après…
Le sang qui coule,
Chaque jour,
Chaque heure…
Et longtemps.

On m’avait dit que ce serait l’histoire de 15 jours tout au plus.

Ce fût l’histoire de 3 mois…
3 mois a ne penser qu’a ça.

Difficile d’aller de l’avant quand chaque jour ta culotte te le rappelle.

Et puis il y a eu les soucis de trop,
Un rendez vous en urgence,
Des mots posées sur certains de mes maux,
Un surplus de sang dans l’utérus.
Un curetage en urgence pour enfin dire stop.
En finir une fois pour toute.

Ma première anesthésie,
Des larmes encore,
Beaucoup…
Des larmes de colère et d’incompréhension. 

Je lui ai dit « Adieu »,
Il n’aura pas été une vie,
Mais il restera dans la mienne à jamais.
Comme une étape.
Une épreuve.
Car clairement on ne se remets pas comme ça.

Mais une étape qui m’aura montré à quel point j’aime ma vie ainsi.
A quel point j’aime mes 3 enfants,
Et que finalement ce sera surement le point final de la parentalité pour nous.

« Dieu éprouve ceux qu’il aime »
« Si Dieu te le fait vivre c’est qu’il sait que tu es capable de le surmonter »

Jésus,
Je ne suis pas certaine que ce choix soit accepté par tes compères,
Mais je vais le vivre ainsi,
Peut être que ceci m’aidera à grandir encore,
A me montrer à quel point j’ai de la chance d’avoir mes 3 enfants et que je peux m’arrêter là et profiter.

Mais le fond du problème reste.
Et celui ci me tord les boyaux d’avance…
A quand une contraception pour « les autres »?

La ligature n’est pas une option à même pas 30 ans.
Alors on fait comment ?
On souffre encore et encore en silence ?
On va pas me dire qu’en 2018 on est pas foutus de trouver une putain de solution !

Je te hais mon corps,
Je vous hais mes ovaires.
Je vous déteste autant que je vous remercie pour ce que vous avez accompli par le passé.

Mais je te hais lobby de la contraception.
Et le mot est faible.
Toi qui m’empêche de trouver une solution décente pour vivre sans la peur de tomber enceinte à chaque fois que je veux faire l’amour avec mon propre mari.

Alors voilà,
Il faut bien clore quelque part ce billet.

En 2017, j’ai avorté.
Cet acte si douloureux, si tabou, si marquant…
Je l’ai fait.

Je ne cherche pas de réconfort,
Encore moins de jugement,
Non vraiment je n’ai pas besoin d’être jugé.

Je voulais juste clore une partie de ce chapitre de ma vie.
Partager avec vous et vous montrer que non,
L’avortement n’est pas un acte anodin,
Non l’hyperfertilité n’est pas fun,
Que non, la contraception ce n’est pas pour tout le monde,
Que la surveillance des cycles c’est pas non plus du 100%.

Mon avortement n’a été abordé que dans ma sphère proche,
Très proche,
Et je me suis rendue compte à quel point cela est tabou.
A quel point on peut se sentir jugé en 1 regard,
En quelques mots assassins.

Et pourtant…
L’expression IVG de confort ne m’a jamais autant donnée envie de vomir que depuis que je l’ai vécu.
Je vous assure qu’il n’y a rien de confortable là dedans.

Si un jour dans votre entourage une personne avorte,
Ne vous dîtes pas que c’est anodin,
Gardez pour vous vos jugements,
Vous ne connaissez pas les conditions dans lesquelles c’est arrivé.
Et surtout,
SURTOUT !
Ne posez pas cette question si vicieuse qu’est
« Mais t’as pas de contraception ou quoi? »
Non vraiment, gardez là pour vous.

Et si vous, vous devez passer par là,
Je ne peux que vous envoyer toutes mes pensées.
Toutes mes bonnes ondes pour vous accompagner.
Nous avons le droit de choisir,
Et nous avons le droit de pleurer même si c’est un choix réfléchi.

Ce mois ci j’aurais dû accoucher.
J’aurais dû donner naissance à mon 4ème enfant.
j’ai suivi les grossesses de mon entourage avec les mêmes dates de terme en silence,
En me disant « ça aurait pu être moi »,
En ayant autant mal qu’en étant soulagée…
Pardon a ceux qui ne comprendront pas,
Mais je pense sincèrement avoir fait le plus difficile de toute ma vie,
Mais le bon choix.

Je n’ai pas choisi mon coprs,
Je n’ai pas choisi mes ovaires,
Je n’ai pas choisi ma contraception,
Mais j’ai choisi de ne pas continuer cette grossesse.

Maintenant, j’aimerais pouvoir choisir d’être sereine et trouver une solution de contraception adaptée.

Avec tout mon amour,
A demain pour des articles plus légers.
Oralie.

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115 Commentaires

  • Répondre Cathouille 27/06/2018 à 15:24

    merci

  • Répondre SandDrine gc 27/06/2018 à 15:30

    Bonjour très bel article… je n y ai jamais eu recours comme toi je suis pour mais « pas pour moi merci » mais s il avait fallut je l aurait fait.
    Je suis sous sterilet. Mais j ai longtemps pensé à la ligature. A 43 ans c’est faisable..enfin.. j espère ?! Mon dernier est arrivé l année de mes 40 ans in extremis dans une famille recomposée . Une question pourquoi à 30 ans la ligature n’est pas une option? C’est ton choix ou celui de ton gynéco ? Bises Sandrine

    • Répondre mamanfloutch 27/06/2018 à 21:33

      <3

    • Répondre Camille 12/10/2018 à 13:52

      bonjour,

      les gynécologues ne pratiquent pas la ligature des trompes avant minimum 35 ans (plutôt 40 ans d’ailleurs), et encore en fonction de la composition de la famille pour certains par exemple est ce qu’il y a dejà au moins 2 enfants, si pas de séparation et donc possibilité de retrouver un compagnon etc….
      ils considèrent qu’avant 35-40 ans on peut changer d’avis et avoir un projet de grossesse « sur le tard », car la famille a évolué, les enfants sont autonomes on se dit « pourquoi pas un petit dernier ». ils ne souhaitent pas que les femmes finissent par regretter leur choix. De plus cela reste une intervention chirurgicale et qui dit intervention dit risque dans tous les cas.
      je ne dis pas que je partage ce point de vue, je te donne juste la réponse que m’a donnée ma gynéco lorsque je lui ai posé la question pour moi 🙂

  • Répondre Laura 27/06/2018 à 15:32

    Merci pour cette franchise, ça fait du bien de lire ce genre de chose, ça fait du bien de savoir qu’on est pas seule à avoir vécu ce traumatisme qui est sans cesse jugé par les gens. Merci

  • Répondre Julie 27/06/2018 à 15:41

    Bravo .
    J’admire ton courage!
    Bravo pour avoir les bons mots pour dire tous ce que la plus pars des femmes pensent tous bas , ces mêmes bon mots qui font du bien.
    On devrais toute pouvoir faire ce qu’on veut avec NOTRE corps sans être juger..
    Merci pour ce bel article ❤️

  • Répondre FannyFrenchFamily 27/06/2018 à 15:44

    ❤️

  • Répondre Nanoue SURRE 27/06/2018 à 15:50

    Voilà un très bel article écrit avec le cœur.
    Je compatis à votre douleur et à cette question que l’on se pose lorsque l’on fait ce choix. Pour ma part, il a fallu le faire lors de ma première grossesse car ce petit bébé n’était pas « comme il faut » et que je l’aurais sûrement perdu un jour… mais malgré tout, ce fut très difficile. Aujourd’hui, j’ai 2 beaux enfants en pleine santé que j’aime plus que tout.
    Mes cycles ont toujours été une vraie galère et comme vous je ne supporte presque aucune contraception. Mais à force d’insister encore et encore j’ai pu bénéficier d’une ligature des trompes il y a bientôt un an et honnêtement je ne regrette absolument pas ce choix de pouvoir dire que non je ne veux plus d’autres enfants et que oui j’assume ce choix et que nous sommes très heureux avec nos 2 enfants.
    Pleins de courage à vous.

  • Répondre Daylaud Marine 27/06/2018 à 15:51

    Tu as beaucoup de courage de t’exprimer sur ce sujet extrêmement délicat. Et en plus pour du vécu.
    Je ne peux que compatir et comprendre ta douleur et ta souffrance. Poser des mots dessus pour l’apaiser.
    Bonne continuation!!!

  • Répondre PortéSecret 27/06/2018 à 16:00

    Je me retrouve complètement dans ton histoire car j’ai vécu la même chose. C’est un lourd secret que j’ai décidé de garder en moi; personne dans mon entourage ne l’aurait compris.
    Ça a été un moment très difficile, de longs mois de convalescence et des pensées à jamais dirigées vers celui qui est parti.
    Comme tu dis il fallait faire un choix. Et je sais que ça a été le bon.
    Merci de nous avoir ouvert un petit bout de ta vie et de ton expérience. ❤

  • Répondre Cifuentes Marguerite 27/06/2018 à 16:00

    ❤️

  • Répondre Harielle 27/06/2018 à 16:03

    Je fais partie des pas fertiles … grâce à la PMA ( stérilité inexpliqué était noté sur mon dossier ).

    j’ai eu deux enfants en changeant d’amoureux j’ai cru la blague que connasse et double connasse ( mes ovaires ) allaient enfin bossé …

    Walou 4 ans et 42 ans dans la tronche et rien .

    Je hais mes ovaires et mon corps.

    Un jour, au début de mon parcours pma … dans une salle d’attente j’ai croisé une femme qui venait pour avorté …

    Nous avons discutés de tout de rien chacune pensant que l’autre étaient là pour la même raison …. y avais comme une pudeur honte chez elle comme chez moi alors que n’allions pas sur la même route .

    Quand on a fini par comprendre que nous n’allions pas vivre la même chose . Elle a glissé sa main dans la mienne .

    J’ai serré fort cette main comme pour lui donner un peu du courage que je n’avais pas / plus . Elle m’as donné du courage ce jour là , j’avais rdv pour faire le bilan pour les 5 échecs d’iac.

    Une douce pensée pour toi

  • Répondre Julie 27/06/2018 à 16:08

    Merci !

  • Répondre Marion 27/06/2018 à 16:10

    Merci pour cet article. C’etait tellement clair pour mon mari et moi qu’on ne voulait pas de 3 eme. C’est sans doute pour ça que je l’ai dit à personne… la peur du jugement, du regard réprobateur même si je suis en total accord avec la décision prise. Ça restera notre jardin secret un point c’est tout. On va se l’avant et on profite de le vie.

  • Répondre Bourguillot 27/06/2018 à 16:10

    Magnifique article tout est clairement dit . L’ayant vécu j’aurai utiliser quelques-uns de tes mots pour décrire ce que j’ai ressenti , oui le regard des gens peut être douloureux ! Je l’ai fait pour notre vie de couple qui débutée da peine 5 mois et des projets de boulot qui aller commencer , choix difficile moralement , à l’heure d’aujourd’hui soit 3 ans après nous avons eu notre 2ème baby choix que nous avons pris ensemble et où nous avons choisi le bon moment ! Courage à toute celles qui doivent passer par là ne culpabiliser pas bisous

  • Répondre Lea 27/06/2018 à 16:13

    Ceci est très beaux, je n’ai pas de mots mai je trouve ce témoignage très touchant. Effectivement on est libre de choisir et heureusement. Bravo pour tout ce courage.

  • Répondre Carole 27/06/2018 à 16:15

    Choix difficile et tellement personnel.. Pas de jugement loin de là juste le constat d’une jeune femme bien dans sa tête et qui affronte les épreuves au quotidien. Ton message est plein d’amour

  • Répondre Dredismum 27/06/2018 à 16:25

    Waou! Je suis sans voix après cette lecture.
    Je suis passé par ici en 2014… ce fut dur, très dur, j’ai beaucoup pleuré, mon mari n’a pas forcément compris… et la famille n’est même pas au courant de cette épisode de notre vie.
    Merci pour ce texte

  • Répondre Audrey 27/06/2018 à 16:46

    J’ai vécu cette épreuve en ce débuts d’année …. c’est super dur mais comme toi je me voyais pas avec un enfant de plus … mais comme toi je regarde les filles qui sont enceintes en ce début d’année en me disant que ça pourrait être moi ! Mais oui j’ai choisi d’avorter, oui j’ai fait cela et je suis fière d’avoir pu avoir ce choix ! Même si c’est dur … physiquement mais aussi psychologiquement ! Alors les filles, vous avez le choix ! Et personne n’a le droit de vous juger pour cela !

  • Répondre coralie 27/06/2018 à 17:01

    je te suis depuis pas mal de temps sur instagram et sur ton blog, sa ma bcp toucher cette article tu a raison dans parler c’est des choses encore trop tabous, tu et tres courageuse.

  • Répondre Célia 27/06/2018 à 17:03

    Même si je ne suis pas dans ton cas, je te trouve hyper courageuse, tu as su parler d’un sujet encore tabou aujourd’hui mais qui ne devrait pas l’être ! Tu as eu raison, ça a sans doute dû te faire du bien de mettre tes mots sur tes maux ! Vous formez une belle famille dont tu peux être très fière ! Plein de bisous

  • Répondre Obligatoire 27/06/2018 à 17:40

    Tombée enceinte 3 jours après mes règles et ayant déjà 3 enfants le choix était tout vu. Malheureusement j’ai appris ma grossesse trop tard pour le faire entre 4 yeux avec ma sf. Une semaine plus tard l’hôpital m’annonce que eux non plus ne font pas par médicaments au delà de 5 sa. Ce qui est adhérant car ils ont ce qu’il faut jusqu’a 9 sa. Bref … me voilà il y a 2 jours en pleure dans le bureau devant mon dernier de 3 ans qui m’essuyait le visage avec son tee shirt  » maman pweur ». Ho oui maman pleure car maman qui a adoré son corps quand il lui a donner 3 enfants dés qu’elle l’a voulu maintenant le déteste car il lui l’a trahi ! Je suis normalement réglée comme du papier a musique. Aucunes raisons d’ovuler ce fameux 11 mai. Ca devait être 10 jours après. Alors pourquoi ? La nature fait ce qu’elle veut. Tu es faite pour ça qu’on me dit … oui mais … non je ne veux pas. Pas là.
    Lundi je passe donc en chirurgie. La sf en formation a bien comprit ma detresse et m’a dégoter tout les rdv dans l’heure. Et un bloc lundi.

    Ma décision est la bonne je le sais. Je ne veux pas de cet enfant. Et personne ne peut juger. C’est notre corps. Nos sentiments. Notre ressenti. Notre décision …

  • Répondre Julie 27/06/2018 à 18:38

    Ton article me touche tellement..
    J’ai déjà dit cette phrase aussi «jamais je n’avorterai» et pourtant.. J’ai vécu un ivg en juillet 2017. Grossesse arrivée sous pilule. Mon loulou n’avait pas encore 2 ans. J’étais pas remise de ma césarienne. La question ne c’est même pas posée pour nous, on ne voulait pas de ce bébé, pour tellement de raisons. Tout c’est bien passé, de la première prise de médicaments jusqu’à l’expulsion. Aucune douleur. Mais saignements pendantde presque 2 mois.
    À l’heure actuelle je suis sous pilule, on utilise des préservatifs. À 30 ans. 7 ans de vie commune. J’ai peur tous les mois de tomber enceinte. On veut décider d’une deuxième grossesse, pas que ça nous tombe dessus sans y être préparés. Aujourd’hui je ne regrette pas ma décision. Et je pense que c’est ça le plus important pour réussir à avancer.
    Bon courage, et encore merci pour cet article.

  • Répondre Gonnellaz 27/06/2018 à 19:01

    Très bel article!
    J’ai avorté il y a 29 ans, j’avais 18 ans et c’etait d’une telle évidence pour moi. Et quelle chance j’ai eu d’être entourée de mes amies et par mes parents ( même si, eux, ne l’ont appris que plus tard et accidentellement) Je ne me suis jamais sentie jugée ni par les professionnels qui l’ont accompagné, ni par mon entourage, je le répète quelle incroyable chance j’ai eu!
    Sinon la vasectomie vous y avez pensé?

  • Répondre jennie 27/06/2018 à 19:20

    que dire…. j’ai les larmes aux yeux j’ai eu recours à une ivg le 21 mai dernier une souffrance un déchirement mais avec trois enfants c’était pas possible pour nous …. le pire à été le premier rdv pour dater la grossesse ou un homme et non un gynéco ( vu sa réaction ) me dit mais en plus c une grossesse gemellaire ca vous gêne pas ….comment lui dire que c si dur pour moi mais que dans la vie on a des choix à faire pour le bonheur et le bien être de ceux qui sont déjà la que je n’en ai pas la force….
    une épreuve difficile et tellement facilement juger par les autres qui ne comprennent pas .
    enfin la vie continue avec toujours cette petite pensée dans le coin de ma tête .

  • Répondre Larere 27/06/2018 à 20:40

    Ca fait du bien de lire qu’on a le choix de notre vie. La sincerité de cet article me touche et je pense ne jamais pouvoir lire ca ailleurs. J’ai tellement peur que ca m’arrive un jour, mais ne jamais oublier qu’on est pas seule. Merci pour ta sincérité vraiment

  • Répondre Bebechangelavie 27/06/2018 à 21:21

    Bravo pour ton article plein de sincérité.
    Ça m’est arrivé aussi, je l’ai vécu, pas pour les mêmes raisons, ni dans les mêmes circonstances mais ça fait mal, même si je suis convaincue d’avoir pris la bonne décision, elle n’était pas facile, et c’est quelque chose qui reste.
    Vraiment je t’admire de t’être livrée sur ce sujet qui n’est que trop tabou ❤️

  • Répondre Elodie 27/06/2018 à 21:36

    J’ai 28 ans et 2 beaux enfants aussi.. Et je comprends tellement tes paroles. Je me suis aussi toujours dis « l’avortement je suis pour mais pas pour moi » et puis je suis tomber enceinte encore .. le désastre pour moi (mon 1er sois pullule, mon 2eme sous sterilet qui a 14 mois d écart avec son frère ) et là avec le préservatif et le suivi des cycles..

    Je le voulais pas, je haissais mon corps de n’accepter aucune contraception.. Je pleurais à l’idée d être enceinte et également à l’idée d’avorter.. Mais je le voulais pas ce bébé.. Je ne veux plus de bébé, d’enfant je me sent pleine, il ne manque personne a ma vie…
    J’ai pris rdv pour une IVG et puis j’ai fais une fausse couche.. ma soeur me dis que j ai eu de la chance car je n’ai pas eu à avorter.. moi je m’en suis terriblement voulu! Je me suis dis qu’il était parti car il ressentait que je ne voulais pas de lui, que j étais yen mauvaise personne… Bref on s’en veux toujours au final peux importe nos choix.

    Aujourd’hui ça fais 1 an et j’ai passé le cap j’ai arrêté de m’en vouloir et j’ai accepté l’idée que j étais prête à faire une IVG

    Mon mari à fais une vasectomie.. Il voulait plus d enfants et il m’as dit vouloir le faire car une vasectomie était une operation moins lourde qu’une ligature des trompes..
    J’ai conscience du geste qu’il a fais et je savoure ma nouvelle libertée.. nous sommes 4 et nous resterons 4 et une étoile filante qui est passé à toute vitesse dans ma vie.

    Je te souhaite tellement de courage et également de trouver enfin se qui marcherait pour toi..

  • Répondre Hadjem 27/06/2018 à 21:55

    Ton article à posé des mots sur mes maux. 2 petites filles, puis l annonce d une grossesse non désirée. Un choix en accord avec le papa, le bon choix pour notre famille mais toujours cette culpabilité, encore plus aujourd’hui, presque 9 mois après l’ivg… Cette culpabilité de ne pas avoir pu se rejouir
    de cette grossesse comme les 2 précédentes. Continuer a vivre sa vie et aimer ses 2 filles plus que tout, garder ça pour soi dans un coin de sa tête et ne pas en parler autour de moi pour éviter malheureusement tout jugement, l IVG est tabou et pourtant nous sommes nombreuses à avoir du faire ce choix difficile, un des plus durs pour moi en tout cas. Merci pour ton article.

  • Répondre Camylle 27/06/2018 à 21:57

    Ton article m’a tiré les larmes. J’ai vécu cette expérience avant la naissance de mon fils.. À contre cœur.. et ce fut terrible. Et même si cette décision est affreuse, l’avortement est un droit pour lequel il faut se battre, et ne pas oublier qu’on a pas tous la chance de choisir. Bravo pour ton courage.

  • Répondre Mati4481 27/06/2018 à 23:12

    Et si le mieux c’était uniquement ce que l’on décide ?!!!… Ça n’a certainement pas du être un choix facile ! Je ne l’ai jamais vécu…. J’ai vécu d’autres épreuves difficile… Chacun son histoire… Et je trouve la tienne très touchante, très vraie… Et j’ai un vrai plaisir à te suivre sur insta… Alors continue ainsi !

  • Répondre Carmen 27/06/2018 à 23:13

    Magnifique article. Moi aussi j’y suis passée. Moi aussi j’ai fait une rétention placentaire, moi aussi j’ai subi une autre anesthésie généraleet un curetage à la date ou j’aurai dû accoucher.
    Mais moi je l’ai vecu avant.. avant mon amour et avant ma fille.
    Aujourd’hui ça fait 12 ans. Je gere avec un corps et un cerveau qui m’ont trahie (déni de grossesse… sous pilule..) je gère avec la culpabilité d’avoir accepté le choix de cet homme à nouveau deux ans plus tard… Et moi l’athée, il m’arrive encore de parler à mon ange, mes deux anges qui veillent sur moi. Et sur ma fille de 2 ans.
    Mais je ne regrette pas. Avec tout mon amour je ne regrette pas.
    Merci de ton témoignage. Il est vital de voir que « Ça arrive » et pas si rarement que cela.

  • Répondre C 28/06/2018 à 00:01

    Pourquoi la ligature n’est pas une option?

  • Répondre Meltual 28/06/2018 à 00:04

    Très bel article. Touchant, sincère… Je vous suis sur Instagram et je lis pour la première fois un article de votre blog. Continuez ce que vous faites ça me plaît.

  • Répondre Agoute 28/06/2018 à 06:23

    Et dire que je te trouvais sympa et marrante sur instagram… Tu me dégoûtes.

    • Répondre Anonyme 28/06/2018 à 07:54

      Comment osez-vous tenir de tels propos? Un minimum d’humanité et d’empathie, s’il vous plaît !

    • Répondre Charlotte 28/06/2018 à 10:26

      J’espère que la majorité des personnes passant par ici sera davantage dégoutée par vos propos…! Le jugement est facile visiblement, mais peut être vaudrait-il mieux balayer devant sa porte avant d’être si grossier ?? Quel triste enseignement d’absence de tolérance et d’empathie pour vos proches. Oh, et vous êtes libre de vous désabonner il me semble…

  • Répondre Al 28/06/2018 à 08:03

    Magnifique article ❤

  • Répondre Tété 28/06/2018 à 08:57

    Je t’envoie juste plein d’amour, moi cela fait maintenant 10 ans et j’y pense encore chaque jour… Courage et merci pour ce beau témoignages <3

  • Répondre Roxane 28/06/2018 à 09:53

    Merci pour cet article, j’ai exactement le même soucis, et j’ai vécu ça aussi mon dernier n’avait que 4 mois et c’était mon 3ème enfants…impossible de le garder…tout comme toi pleins de raisons mais c’est traumatisant quand même.
    Encore merci et surtout pleins de courage et d’amour avec ta chouette petite famille <3

    • Répondre Roxane 28/06/2018 à 10:09

      Ahah je suis tellement crevée que je viens de me rendre compte que j’ai mis mon nom et prénom dans la case Nom…tout va bien

  • Répondre Asy 28/06/2018 à 10:20

    De base je ne suis pas vraiment pour l’avortement, mais en fait qui est réellement pour ? En fait, c’est plutôt la question de, est-ce que l’on a le droit de faire un choix ou non, avec l’impact que cela a, aurait, aura ? Mais inversement, si on est jugé sur le fait d’avorter pour des raisons x ou y, propre à chacune, pourquoi on ne se justifie pas quand on veut tant ou tant d’enfants ? J’ai 3 enfants, beaucoup de difficultés à avoir les 2 premiers (fc etc), le dernier est arrivé 9 mois après mon dernier accouchement, j’ai vécu une grosse dépression, j’en sors doucement mais sûrement, tout le monde me demande à quand le 4e … la blague. Autant j’aime être enceinte, autant je ne me sens pas capable d’en assumer un 4e, pourquoi le besoin de juger, les gens ne voient que ce qu’on leur montre, avoir plusieurs enfants, c’est beaucoup de sacrifices, de temps, être une maman c’est beau, magique mais il faut assurer tout le temps surtout quand on a ni proches, ni familles pour nous soutenir. Et depuis mon dernier, les problèmes de santé s’enchainent, le corps ne suit plus, l’esprit non plus, mes enfants sont tellement malades, pourquoi vouloir un autre enfant alors que l’on a encore la tête sous l’eau, qu’on a envie de profiter d’eux, de les voir grandir, puis aussi, envie d’être plus que juste « maman » (bien que ce rôle soit magnifique mais n’être qu’une maman peut être pesant), perso, j’ai envie de retrouver une vie de couple qui a disparu, envie aussi d’avoir le temps pour moi, allez au wc ou me doucher sans hurlement, faire des nuits complètes … alors autant, comme je l’ai dit, je ne pense pas être capable d’avorter et ça n’engage que moi, autant je sais aussi que non, ce n’est pas un choix juste égoïste comme beaucoup le pense, c’est un choix qui hante à vie, qui prend aux tripes, une incision dans le coeur qui restera à jamais mais c’est un choix à respecter. Il n’y a pas de « bon » choix au fond, il y a juste ce que chacune jugera le mieux pour sa famille, pas ce qui est mieux pour l’opinion publique, mais pour sa famille, pour elle, sa vie, c’est aussi avoir du courage que de se regarder en face et de prendre cette décision car en se regardant, on a regardé la vérité que seuls les parents connaissent.
    Courage en tout cas et pour les personnes dégoûtées, elles devraient cesser de regarder la brindille dans l’oeil du voisin pour voir la poutre dans leur propre oeil

  • Répondre Sarah Elsen 28/06/2018 à 10:22

    Franchement. .. je suis tellement soulagée de lire ton post. Je suis plus au moins dans le meme cas… je nai donc plus de contraceptif. .. et jai cette boule au ventre detre enceinte… je ne veux plus d’enfants. Et je suis totalement en accord avec ce choix. Mon mari est daccord meme si au fond, il ne dirait pas non à un troisième. j’aime mes deux fils mais un de plus cest pas possible psychologiquement et physiquement. .. donc je te comprends. Et ce choix si difficil aussi…
    Bravo d’assumer pleinement et d’en parler aussi ouvertement bien que se soit dur émotionnellement ♡♡♡

  • Répondre Typhanie 28/06/2018 à 10:27

    C’est triste que l’hyperfertilite rend aussi malheureux que l’infertilite … il n’y a pas de mots … la nature n’est pas toujours bien faite …

  • Répondre Charlotte 28/06/2018 à 10:28

    <3

  • Répondre Amelie 28/06/2018 à 10:40

    J’ai enfin pris le temps de lire ton article … Je n’est jamais eu recours à l’IVG… Mais c’est avec une certaine émotion que je découvre une partie de toi …. Bravo pour cette sincérité continue comme ca

  • Répondre Maigne 28/06/2018 à 11:07

    Merci pour cet article … vraiment ❤️
    J’en sors tout juste .. cela va faire 3 semaines
    Merci merci ❤️ Tes mots mon Fait du bien
    C’est peut être bête mais sa ma Fait du bien

  • Répondre Audrey R. 28/06/2018 à 12:42

    Je suis aussi hyper-fertile, j’ai eu aussi de gros soucis, (j’ai meme failli y passer)!
    Personne ne devrait te juger même penser a dire quoique ce soit, si les gens se contenter d’écouter au lieu de donner des avis sur tout tout le temps, le monde se porterait mieux.
    Tu es une mère aimante, dévouer et attentionnée, c’est tout ce qui compte, du courage, du temps et beaucoup d’amour te permettrons de guérir (un peu….)

  • Répondre Libouban 28/06/2018 à 12:51

    Merci pour ce billet je n’ai jamais eu recourt a l’IVG mais tout comme toi apres deux enfants je n’en veux plus et j’ai peur de retomber enceinte ce qui empathie sur nos calins avec mon mari, je me retiens trop de peur de retomber enceinte!

    Merci!

  • Répondre Pauline 28/06/2018 à 12:56

    J’avais loupé cet article, et tant mieux car j’aurai été frustrée de ne pouvoir rien t’écrire. J’y ai eu recours moi aussi, et dans des conditions particulières.
    Il s’agissait d’une grossesse extra utérine. Donc on aurait pas eu le choix de toute façon. Mais mon choix était pris avant que ce soit confirmé. Oui j’y aurait mis fin même s’il était placé correctement. Toutes ces questions à sens inverse , cette décision que l’on doit justifier coûte que coûte. On se sent jugée, honteuse. Comment avouer à ton amie proche en pleine PMA, que tu veux mettre fin à une grossesse, alors qu’elle ne désire que ça … Qui en plus est arrivé avec la contraception . Je ne suis pas croyante . Mais comme toi je voudrais poser la question à dieu … Pourquoi ? Mon amie ne rêve que de ça, alors que moi je n’en veux plus. J’en ai déjà deux, et nous sommes bien comme ça. La vie est parfois trop injuste . Mais faut faire avec. Mon calvaire à duré presque un an. Le Metotrexate te met à plat. J’ai saigné pendants plus de trois mois. Cela m’a posé des problèmes gynéco (je n’avais jamais rien eu ) , j’ai été malade coup sur coup. Alors que je ne l’étais jamais. J’ai été triste. Fatiguée .Et deux ans après, mon corps s’est remis , mais il me rappelle à chaque règle, avec cette douleur perçante, que c’était là, sur la trompe gauche … Pour ma part c’était choisi, et ensuite confirmé par le corps médical que ce choix était obligatoire, mais c’était dur. Très dur. Et trop tabou encore . Je t’embrasse et te souhaite le meilleur.
    Pauline

    • Répondre Émilie Burgueyre 02/07/2018 à 03:26

      Je suis de celle qui était totalement cons IVG avant….
      Ne culpabilise pas face à ton amie même si je sais que c’est très difficile, l’amitie franche et sincère aide à passer au delà.

      Je viens de soutenir et je soutiens encore au jour le jour une amie très proche qui a eu sa troisième après pleins de soucis et pendant ce temps je suis de celles qui n’ont pas la certitude d’être capable d’enfanter à nouveau car j’ai une endometriose et je sors de 4 mois de menopause et une chirurgie, fait toi confiance. Ce n’est jamais un acte fait de gaieté de cœur !

    • Répondre mamanfloutch 02/07/2018 à 10:50

      <3

    • Répondre Melanie 27/06/2019 à 22:07

      Merci pour cette article qui m’aide bcp, j’ai l’impression que j’aurais pu l’écrire tellement il a de sens pour moi (ayant aussi 3 enfant et une hyper fertilité semblable à la tienne ) ,je vais affronter demain mon 1er avortement et j’ai le coeur en miette car comme toi je ne veux pu d’autre enfants, tout recommencer….etc mais sa ne reste pas évident à vivre .

      Encore Merci pour le partage de ton expérience ❤

  • Répondre Robles 28/06/2018 à 14:01

    C’est tellement vrai. J’apprehende cette situation. J’ai reposé un stérilet en cuivre (la toute première fois je ne l’ai pas supporté). Règles abondantes douloureuses à entre être malade, j’ai serré les dents car la pilule microdosée et ses existences strictes n’est pas faite pour moi. Et c’est bizarre mais je n’ai jamais eu autant peur de tomber enceinte qu’en étant avec mon stérilet. Ce que tu décris là c’est parfaitement ce que je pourrais ressentir (même si je ne suis pas croyante). Merci Oralie d’aborder ces sujets comme tu le fais si bien, ça fait tellement de bien! Tellement… je te souhaite de trouver cette contraception idéale pr toi qui te permettra de vivre ton amour en paix. Gros bisous et belle journée Lucile

  • Répondre Dame Rudégonde 29/06/2018 à 00:34

    Comme je me retrouve dans tes propos. Au lendemain de mes 35 ans, j’ai sauté le pas, a contrecœur, de réaliser une ligature des trompes. Parce que les hormones ne me conviennent absolument pas. Parce que le cuivre me vide. Et parce que pour avoir vécu les douleurs de la pilule du lendemain et ne pas devoir subir les affres d’un avortement, il a fallu faire quelque chose pour sauver la sexualité de mon couple. Et le couple tout simplement. Ne pas pouvoir faire l’amour à mon mari devenait un supplice. 3 grossesses dont les deux dernières espacées de 16 mois nous ont épuisé. Et il était temps que l’on pense enfin à nous deux…

  • Répondre Oré Lie 03/07/2018 à 15:36

    Je savais (merci IG) que tu avais écrit cet article. J’ai mis du temps à le lire. Ce sont des choses tellement difficiles …. bravo pour avoir suivi ton ressenti et plein de courage car cela fait maintenant partie de ton histoire. Coeur coeur sur toi

  • Répondre Audrey 26/07/2018 à 00:13

    ❤❤..

  • Répondre Sylvie 28/08/2018 à 08:22

    Je n’avais pas vu cet article. Je te dirais juste, c’est ton corps, c’est votre choix. En tout cas je te trouve forte de nous en parler. ❤️

  • Répondre Cile 28/08/2018 à 08:25

    Merci de partager avec nous ce moment difficile, ce choix cornélien.
    Je suis comme toi hyper fertile et j’ai vécu il y a quelques années une situation similaire…
    A l’issue de cette difficile épreuve, j’ai décidé de prendre une décision radicale pour pouvoir enfin vivre sans cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.
    Comprenez moi bien : j’ai 2 enfants que j’aime profondément, j’ai aimé les porter et les mettre au monde. Mais je voulais penser à moi, à ma carrière, profiter de ces nuits enfin complètes et sans couche. J’avais 31 ans. J’ estimais que pour moi c’était le moment de tourner la page.
    Aussi j’ai demandé la contraception définitive à ma gynéco. « Mais vous êtes bien trop jeune ! Et si vous changez d’avis ? Et si vous vous separez de votre mari ? Et s’il disparaît ? » Bref je suis repartie avec un stérilet mirena… Qui m’en a fait voir de toutes les couleurs…
    Enfin il m’a fallu des années, 7 pour être exacte, avant de m’apercevoir que c’était ce truc qui me rendait dépressive, colérique, énorme, etc.
    C’est en voulant perdre du poids (je ne me reconnaissais plus dans le miroir et je commençais à avoir des problèmes d’articulations) que j’ ai découvert les effets secondaires de ma contraception.
    J’ai donc pris rdv avec mon gynéco (un homme cette fois qui me suivait depuis 5 ans). La boule au ventre, j’avais préparé un petit speech. Mon mari m’accompagnait ( la vasectomie lui faisait peur mais il était pret à la faire si on me refusait encore ce que je me demandais).
    Et là, ô surprise ! Mon gynéco me dit que bien sûr c’est possible. Et il m’envoie vers un confrère pour engager la procédure.
    Ce dernier m’apprend que la loi est en faveur de la volonté des femmes, qu’aucun gynéco n’a le droit de refuser. En gros toute personne majeure après avoir respecté un délai de réflexion de 4 mois à le droit de demander à être stériliser. L’âge ou le nombre d’enfants n’a jamais été un critère ! L’accord du mari n’est pas nécessaire non plus ! (https://www.has-sante.fr/portail/plugins/ModuleXitiKLEE/types/FileDocument/doXiti.jsp?id=c_1528379)
    Bien sûr le praticien peut refuser de pratiquer l’intervention mais il doit envoyer sa patiente vers un confrère.

    Tout cela pour dire que le corps des femmes est souvent une affaire publique alors que personne ne devrait avoir à décider pour nous !

    Bon courage.

  • Répondre emilie 29/08/2018 à 04:38

    Je me souviens comme si c’tait hier de ces quelques story ou tu nous faisais part de cette anesthesie generale a venir pour toi, la premiere…. et moi ne sachant pas je me suis dit « oh mais c’est rien faut pas qu’elle s’inquiete » aujourd’hui avec le recul je t’envoie une cargaison de reconfort, tu as toute mon admiration pour avoir su prendre et assumer cette si dure decision

  • Répondre Joelle 08/09/2018 à 08:55

    Je suis actuellement en train de vivre ce moment , et c’est vraiment difficile , je me déteste je déteste ce corps certes je n’ai que deux enfants mais je n’en veux pas plus je ne pourrai le supporter. Je me sens si seul . Je redoutée ce moment et c’est maintenant réalité , en tous cas merci pour cette article qui me réconforte également

  • Répondre Orel 17/10/2018 à 16:19

    Bonjour à vous… Je viens de tomber sur votre blog en cherchant à « ouvrir » le mien… J’ai fouillé un peu, j’ai lu, j’aime ou j’aime moins, vos écrits me parlent ou pas… Et puis il y a cet article… Je m’y suis tellement retrouvée ! À 25 ans me voici maman de 3 enfants… En l’espace de 3 ans… Pas mal !!! La dernière a été conçue sous pillule peut-être un oubli ou hyper fertilité, on ne sait pas vraiment… Je m’investis à 100% dans l’éducation de mes enfants, je mets tout en parenthèses… Moi aussi je me mets en parenthèses puis ils grandissent, je recommence à vivre, je travaille, je sors, j’ai des projets… bref j’ai une vie en dehors de mes enfants et je m’épanouis en tant que femme… Puis en 2015, quelques jours après mes 30 ans j’apprends que je suis enceinte…

    Oulala… Comment vous expliquez ?! Le ciel me tombe sur la tête, je pleure toutes les larmes de mon corps mais ça ne peut pas être possible, je suis sous pilule, j’ai mes règles… Je demande à mon médecin une prise de sang pour confirmer ou non le « test pipi ». À la lecture du résultat le monde s’écroule autour de moi, la 1ère chose qui me vient à l’esprit est l’avortement alors j’appelle mon gynéco et demande des renseignements. Ses mots sont froids « avez-vous déjà pris une décision ? Si vous souhaitez avorter il va falloir vite réfléchir car vous êtes enceinte de 2 mois et demi ». Mon mari est alors absent pour quelques semaines et je ne veux pas lui en parler au téléphone… J’attends son retour et je fonds en larme dans ses bras et il comprend tout de suite… Sans hésitations il me dit « on le garde. Concrètement qu’est-ce qui nous empêche d’en avoir un 4ème ? On s’aime, tout va bien entre nous, on a les moyens financiers alors pourquoi pas ? ». Je me sens réconfortée et rassurée par ses paroles. Je prends la décision de le garder car je n’aurais jamais pu franchir le cap, je m’en serais voulue toute ma vie.
    En en parlant autour de moi j’ai pris conscience de la chance que j’avais de pouvoir donner la vie, une 4ème fois certes, mais toutes les femmes n’ont pas ou plus cette chance. Puis j’apprends à aimer ce bébé qui grandit en moi. Ma grossesse est la plus difficile des 4: nausées fatigue,… L’âge ou l’effet psychologique ? Sûrement les 2… Puis je lui donne la vie… Depuis chaque jour qui passe je remercie Dieu de m’avoir fait ce cadeau, je pleure à l’idée « d’avoir avorté » je ne me serais jamais relevée…
    Aujourd’hui je me suis fait « clampée » les trompes, ça n’a pas été sans difficultés car il a fallu justifier ce choix auprès de plusieurs médecins avant d’en trouver un qui accepte, mais je vis beaucoup plus sereinement…
    Ne voyez pas dans ce témoignage une leçon mais juste le témoignage d’une femme. Je crois, comme vous l’avez si bien dit, que Dieu nous éprouve en fonction de ce dont on est capable, chaque personne réagit différemment à une même situation et c’est ce qui fait que le monde qui nous entoure est si riche.
    Courage à vous

  • Répondre Aml 23/10/2018 à 16:56

    Merci. Pour toi. Pour moi. Pour elles. Pour eux. Juste merci ♡

  • Répondre Charlotte 01/02/2019 à 22:27

    Je débarque un peu tard mais il y a quelques mois je lisais ton article et je te comprenais à 200% déjà.
    Je suis maman de 4 enfants à… 24 ans !
    De base 2 enfants rapprochés était le rêve. Obtenu ! 18 mois d’écart
    Puis bébé 3 s’est installé sans vraiment qu’on ne l’invite mais l’idée de l’écarter ne m’est même pas venu.
    Papa bien moins content mais allez on sera 5.
    Et la grosse surprise 1 an plus tard ; bébé 4 est là ! Une grossesse passée inaperçue jusqu’à 8 semaines et jugée comme non évolutive. L’idée de l’avortement était imposée par le papa. Je n’ai pas réussi. 3 ou 4 enfants finalement est ce que cela change beaucoup ?!
    La décision de poursuivre cette grossesse était un choix superbe . J’aime mes enfants comme jamais.

    Et pourtant ; il y a quelques jours j’apprends que je suis enceinte . Encore !
    Mais là c’était une évidence. Stop… Je ne veux plus, je ne peut pas.
    Le mot est moche mais je veux avorter.
    Je me sens tellement désespérée.
    J’ai été si vigilante, pas de rapports proche de l’ovulation, retrait systématique…
    Pourquoi ?! Je ne comprends pas.

    Je me rend chez le gynéco, puis son confrère habilité à pratiquer les ivg.
    La prise de sang confirme la grossesse et le processus d’ivg médicamenteuse s’enclenche sauf que je ne réagis pas.
    Les 1ers médicaments ne cessent pas l’évolution. 48h plus tard, je prends quand même ceux censés me faire expulser. L’attente est angoissante. Je m’attends à cette expulsion mais rien !
    Pas de saignements, pas de contractions…
    5% des ivg médicamenteuses échouent et j’en fais partie.
    Déjà que le conception a été spectaculaire, je suis une fois de plus dans les pourcentages d’exceptions.

    Je veux à mon corps de ne pas accepter ma décision.
    J’ai la sensation que ce petit être force à me rejoindre et pourtant je lutte . C’est mon choix. Mais j’ai honte car j’en suis capable. Mais 4 enfants est déjà une charge énorme. Et cela ne fera que grandir en demande avec l’âge.

    Bref, je suis tout autant en colère que toi car je suis hyper fertile. Et je réagis très mal aux contraceptions. J’ai quasiment tous les effets secondaires inscrits dans les notices.
    Bientôt je devrais avoir un stérilet en cuivre et je flippe tellement !
    Mais j’ai espoir de ne plus avoir à faire un acte aussi destructeur pour moi et mes convictions religieuses et personnelles.

    Merci de ta franchise Maman Floutch

  • Répondre Chouette18 09/03/2019 à 08:17

    Merci pour cet article tu as exprimé tous mes sentiments. Dans des circonstances différentes j ai vécu La même souffrance….incapable d assumer un 3 éme bb après 18 mois sans dormir..La peur du jugement, La douleur de recourir à ce que je croyais être une option pour les autres mais pas pour moi…encore aujourd’hui je me reproche mon manque d opiniâtreté et mon égoïsme même si je suis convaincue que j aurais été une maman malheureuse et maltraitante…

  • Répondre Friaud 18/05/2019 à 10:27

    Salut!
    Ma bio: 42 ans cette année, ligature des trompes à 38 ans après 4 IVG…
    1 à 19 ans, 1 à 22 ans, 2 après avoir eu mes 2 enfants …
    Oui j’ai l’impression d’être une cas soc
    Oui l’hyperfertilité on n’en parle pas
    Oui j’ai honte par rapport à mes amies et même ma sœur qui a de l’endométriose et a putain de galérer pour tomber enceinte
    Oui je suis tombée enceinte 1 fois sous pilule, 1 fois sous préservatif et 2 fois en suivant bien mon cycle mais avec des spermatozoides de mon chéri hyper vifs qui ont réussi à survivre assez longtemps
    Oui je me suis fait ligaturer les trompes et même presque 4 ans après j’ai encore peur de tomber enceinte parce que oui, même la ligature des trompes n’est pas sure à 100% ( si si je te jure j’ai même fait un test de grossesse, bon ouf négatif!) et tu peux faire une grossesse extra utérine …
    Donc toutes ces bien pensantes sous ton post insta qu’elles aillent bien se faire foutre! (Je le dis à ta place)

    Bon après pour les messieurs qui lisent renseignez vous aussi sur la vasectomie qui se fait vite fait bien fait sur un coin de table parce que putain la ligature c’est pas une partie de plaisir…

  • Répondre GINIE 18/05/2019 à 12:37

    Je viens de relire ton texte. J’ai pleurer. Car j’ai eu le même ressenti que toi, juillet 2017, le lendemain des 1 an de mon fils, j’apprends que je suis enceinte… J’ai pleurer…. Mais mon choix est déjà fait, car déjà parler avec mon homme. Mais je doute, je réfléchis.. Et la raison me fait choisir l’ ivg. Je ne regrette pas mais j’y pense. Et quand une de mes copines a accouché alors que moi aussi j’aurai du à cette date, j’ai eu un pincement au coeur. Mais si ej l’ai fait c’est que j’avais mes raisons.
    Mes sœurs sont les seules au courant dans la famille.
    Puis certains de nos amis.
    Mais j’aimerais tellement en parler sans tabou mais peur de blesser.

    Merci pour cet article

  • Répondre Juste1maman 21/07/2019 à 13:46

    Je fais partie de celles qui détestent aussi leurs ovaires, mais pour l’effet inverse. Un petit gars en 2014, et depuis 2 ans, un combat pour lui zpporter6unnoetit frère ou une petite sœur. Et pourtant, je te comprends ! Il n’y a rien de jouissif de devoir tout surveiller tout le temps… Courage, et vivement ta menaupose ?

    • Répondre Pauline! 29/09/2020 à 02:00

      Je me retrouve tellement dans cet article, dans ton récit !
      Mars 2017 enceinte de mon 3eme ja’i eu recours à l’avortement ! La honte d’en parler d’être juger, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons pris cette décision, et je vis avce ça ts les jours sur la conscience ! Mais ce choix nous l’avons fait et nous ne regrettons pas car c’était le mieux pour notre petite famille !
      De plus j’ai du subir le regard et la malveillance du corps médical qui m’a mise plus bas que terre !
      Les suites ont été dur et longues mais je me Suis relevé et ajrd je défendrais ce droit qu’on les femmes !

  • Répondre Vanessa 15/04/2021 à 15:04

    Bonjour,
    Je viens de tomber sur votre post et il m’a touché au plus profond de mes entrailles. Depuis ce matin, je navigue sur internet pour trouver des réponses à mes questions, des témoignages qui me diront que je prends la bonne décision. Et le votre me fait me dire ouf, je ne suis pas seule.
    J’ai 3 filles, la 1ère née d’une première union et les 2 autres avec mon compagnon actuel (qui doit devenir mon mari dans 5 mois). Depuis la naissance de notre dernière enfant, je lui ai dit que pour moi, ce sera le dernier. 2 grossesses à souffrir le martyr, à avoir des nausées non stop, à perdre du poids au lieu d’en prendre. Stop, mon corps ne veut plus. Même si j’ai adoré donné la vie, tenir dans mes bras mes nouveaux nés, les allaiter… les 9 mois précédents sont un fardeau pour moi. Et puis, on vient juste de trouver un équilibre. Notre dernière à 2 ans, on a agrandi notre maison pour que chacune des filles aient leur propre chambre (donc 4 chambres en tout). Avoir un autre enfant désorganiserait tout. Et surtout, surtout, et même si ça peut paraître futile pour certain(e)s, je dois me marier dans 5 mois (après 2 reports avec ce fichu virus), j’ai ma robe depuis 6 mois, j’organise tout depuis 2 ans. Si je tombe enceinte il va falloir tout revoir….
    Je ne prends plus la pillule depuis 3 mois, je ne la supportait plus. Je devais me faire poser un implant, mais mon conjoint n’était pas pour et honnêtement j’en ai marre des produits chimiques. Je suivais donc mes cycles, qui sont réguliers. Mais apparemment pas mes ovulations. Je n’ai jamais eu de difficultés à tomber enceinte, mais je ne me suis jamais dit que j’étais peut être hyperfertile.
    Aujourd’hui j’ai fait un test, après 1 jour de retard. Il est clair que je suis enceinte. Je suis perdue. Peur de regretter si j’avorte, peur que ça mette en péril mon couple car mon conjoint lui n’est absolument pas contre (il n’a que 2 enfants à lui et en voudrait un 3ème, mais pour moi ça fait 4 grossesses, 4 enfants…). Mais aussi peur que je ne m’en sorte pas avec 4 enfants, peur de ne pas avoir de vie à moi, ou a nous avec mon conjoint, avant encore de nombreuses années.
    Voila VOila.
    En tout cas merci pour votre témoignage

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